Quel bilan tirer des initiatives d'annulation de la dette des pays pauvres très endettés?
Revue d’Économie Financière, vol. 141, pp. 225-239 (2021)
Revue d’Économie Financière, vol. 141, pp. 225-239 (2021)
Abstract
Le moratoire d’avril 2020 sur le service de la dette des États pauvre a entraîné une certaine résurgence des débats autour des initiatives d’annulations de dette des pays pauvres. Cependant, et en dépit d’une multiplication d’études sur le sujet, leurs effets sur le développement des pays bénéficiaires restent encore relativement flous par faute d’exposition, mais aussi et surtout par manque de consensus. Cet article vise à décrire le fonctionnement de ces initiatives, leurs objectifs et à dresser un bilan de leurs impacts, vingt ans après leur application. Si les effets sur la croissance restent pour l’heure mitigés, la littérature a mis en lumière un certain nombre d’effets positifs de ces programmes d’allégement de dette sur les finances publiques des États récipiendaires et sur certains indicateurs de développement humain. Le tableau est donc plutôt encourageant, mais dissimule quelques imperfections qu’il sera nécessaire de corriger, en cas de nouvelles annulations de dette.
Le moratoire d’avril 2020 sur le service de la dette des États pauvre a entraîné une certaine résurgence des débats autour des initiatives d’annulations de dette des pays pauvres. Cependant, et en dépit d’une multiplication d’études sur le sujet, leurs effets sur le développement des pays bénéficiaires restent encore relativement flous par faute d’exposition, mais aussi et surtout par manque de consensus. Cet article vise à décrire le fonctionnement de ces initiatives, leurs objectifs et à dresser un bilan de leurs impacts, vingt ans après leur application. Si les effets sur la croissance restent pour l’heure mitigés, la littérature a mis en lumière un certain nombre d’effets positifs de ces programmes d’allégement de dette sur les finances publiques des États récipiendaires et sur certains indicateurs de développement humain. Le tableau est donc plutôt encourageant, mais dissimule quelques imperfections qu’il sera nécessaire de corriger, en cas de nouvelles annulations de dette.